Moi, Pierre Doublier, 28 ans, scénariste.

  • mars 28 2023

“J’ai eu la chance de savoir très jeune ce que je voulais faire plus tard.”

Aujourd’hui, rencontre avec Pierre Doublier, un talentueux scénariste de 28 ans qui accompagne certainement les matinées de vos enfants à travers les dessins animés qu’il écrit ! Véritable écrivain dans l’âme depuis son plus jeune âge, il nous raconte son parcours pour accomplir son rêve et les coulisses de son travail !

De ses premières histoires inspirées par un célèbre sorcier à ses envies de longs métrages d’aujourd’hui, bienvenue dans l’univers de Pierre Doublier !

Hello, peux-tu te présenter ?

Pierre Doublier, 28 ans, scénariste. Je travaille essentiellement sur des séries d’animations jeunesse, et ai assuré la direction d’écriture de la série Ghost Force, produite par Zagtoon pour TF1 et Disney Channel.

À quel âge as-tu écrit tes premières histoires et quelle leçon tires-tu d’elle aujourd’hui ?

Ahah ! J’ai écrit ma première histoire à 8 ans, ça s’appelait « Tom et la grotte de Zebulon » et c’était un fin plagiat d’Harry Potter et de Star Wars. Plus sérieusement, je n’ai jamais vraiment cessé d’écrire et c’est vraiment ce qui m’a permis de progresser. J’ai notamment eu la chance de pouvoir tourner plusieurs de mes scénarios d’études avec des copains, et c’est sans doute ce qui m’a le plus aidé à progresser : il n’y a rien de tel que de voir ses scènes à l’écran pour se rendre compte de ce qui ne fonctionne pas ! Et puis, bien sûr, j’ai beaucoup appris durant mes études au Conservatoire Européen d’Ecriture Audiovisuelle (CEEA), où des intervenants professionnels m’ont accompagné dans l’écriture et la réécriture d’une multitude de projets !

Quelles ont été les étapes, dans les grandes lignes, de ton parcours pour en arriver où tu en es aujourd’hui ?

Je savais dès le lycée que je souhaitais intégrer le CEEA, mais l’âge requis pour postuler étant de 20 ans, je me suis inscrit à l’ESRA Paris après avoir obtenu mon Bac. J’y ai étudié pendant trois ans, des années qui m’ont permis de découvrir les différents métiers du cinéma et de gagner en maturité. En 2015, âgé de 20 ans, j’ai postulé au CEEA et ai été admis.

Quelles sont tes influences littéraires/scénaristiques et l’artiste avec lequel tu rêverais de faire une collab’ ?

Quand j’écris pour les enfants, mes influences sont majoritairement les œuvres qui ont bercé ma propre enfance, à savoir Harry Potter, Spider-Man, Stuart Little… De manière plus générale, je suis très admiratif du travail de Jonathan Nolan. Je pense que l’artiste avec qui je rêverais de faire une collab serait Pete Docter, simplement parce qu’il a réalisé « Up » (Pixar).

Comment est-ce que tu décrirai ton style d’écriture ?

Question difficile… J’essaie d’être le plus précis possible, tout en restant efficace et synthétique. Le plus important, à mon sens, c’est d’écrire des images qui soient faciles à visualiser, de choisir les bons mots pour transmettre aux lecteurs les émotions et intentions souhaitées.

Quel est ton processus de création ? Est-ce que tu pars d’une émotion ou tu t’inspires de ton quotidien, de celui des autres ?

Ça dépend. Lorsque j’écris pour des œuvres de commande, il peut m’arriver de m’inspirer de mon quotidien, de celui de mes proches, ou tout simplement de brainstormer jusqu’à trouver une bonne idée. En ce qui concerne les projets personnels, je pars généralement d’une émotion.

Pour les épisodes de Ghost Force, est-ce que tu as déjà une trame qui t’ait donnée et tu adaptes ton épisode dessus ou tu es plus libre dans la création ?

La première saison de la série Ghost Force étant bouclée, il n’y avait pas de trame narrative à déployer sur l’ensemble de la saison. On m’a fourni la Bible de la série – un document décrivant de manière détaillée les caractères des différents personnages, la mécanique dramatique souhaitée pour la série, les différents décors existants etc – et j’ai ensuite encadré l’écriture des 52 épisodes de la première saison. Les auteurs avec qui je travaillais étaient totalement libres quant aux sujets qu’ils souhaitaient aborder dans leurs histoires, et je m’assurais que celles-ci restent cohérentes par rapport à la série et au ton souhaité pour la saison.

Si tu n’étais pas scénariste, que ferais-tu ? Toujours dans le domaine artistique ou bien totalement autre chose ?

Je pense que j’aurais essayé d’être assistant réalisateur. C’est un poste à responsabilité que j’ai eu l’occasion d’essayer durant mes études de cinéma, et j’avais pris beaucoup de plaisir à le faire. Les tournages me manquent également beaucoup : le métier de scénariste étant parfois solitaire, je recherche souvent cette alchimie que l’on trouve lorsque plusieurs membres d’une même équipe s’activent comme les abeilles d’une ruche pour un projet commun.

Où est-ce qu’on peut retrouver tes histoires ? Sur quels projets as-tu travaillé et/ou travailles-tu en ce moment ?

On peut retrouver les différentes histoires que j’ai écrites sur différentes plateformes de streaming à savoir : MyTF1, le replay de France TV, Sixplay etc… J’ai travaillé et travaille en ce moment sur plusieurs séries de dessins-animés (Alice & Lewis, Ernest & Rebecca, Ghost Force, Les Sisters, Mille Bornes, Moi à ton âge, Oum le dauphin etc). J’ai également co-écrit un épisode de la série policière Mongeville, intitulé Ecran de Fumée, pour France Télévision.

Quels sont tes prochains projets ?

J’aimerais m’essayer à de nouveaux formats, écrire sur des séries plus feuilletonnantes (avec une trame qui se déroule sur l’ensemble de la saison) ou encore sur un long-métrage. Je souhaite également rédiger plusieurs projets personnels, travailler davantage en équipe via des ateliers d’écriture et terminer le scénario de jeux de rôle sur lequel je travaille depuis maintenant quelques années !

Qu’est-ce que tu pourrais offrir comme conseil à un scénariste en herbe ?

Écrire, c’est réécrire. Il faut toujours se remettre en question… C’est essentiel pour progresser. ☺

Retrouvez le travail de Pierre Doublier, sur les différentes plateformes de replay comme MyTF1, le replay de France TV, et Sixplay.

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Cet article a été rédigé par Aubry Bernard le 01/05/2023