Scénario : Les différentes étapes de conception.

  • octobre 29 2022

1. Une idée

Oui on s’est dit comme ça, on a un peu l’impression d’enfoncer une porte ouverte ! Mais il s’agit quand même de commencer par le commencement. Une idée peut venir de n’importe où. Posez-vous la question « et si ? ». Vous pouvez trouver l’inspiration dans le monde qui vous entoure et vous demander ce qui pourrait le chambouler avec un “et si ?” Votre inspiration peut se trouver n’importe où du coup gardez vos chakras ouverts et gardez un carnet à disposition pour n’importe quelle bonne idée à explorer !

2. Des protagonistes

Une idée originale, c’est génial mais pour qu’elle puisse vraiment l’être, elle doit être portée par des protagonistes tout aussi géniaux. Vos personnages doivent être crédibles, pertinents et pour cela ils doivent être proches de ce que vous connaissez, réalistes, inspirés des qualités et défauts que vous avez déjà rencontré dans votre quotidien. Un personnage crédible est un personnage auquel on peut s’identifier ou que l’on peut reconnaître. Les protagonistes manichéens sont à l’inverse très souvent ennuyants, sans relief, sans saveur, et surtout il est impossible de connecter avec une histoire composée de personnages qui n’existent dans aucun monde. Soyez donc vigilants, inspirez vous de ce que vous connaissez, vous serez sûr de ne pas vous tromper.

3. La documentation

Dès que votre idée vous plaît, vous savez sur quelle thématique vous lancer ! Maintenant, il s’agit de rendre votre scénario convaincant et réaliste pour vous assurer l’attention de vos futurs spectateurs. Surtout que vous n’allez pas écrire votre scénario comme un roman ! Vous n’allez pas avoir l’occasion de vous reposer sur l’imaginaire de vos lecteurs mais bien sur des images concrètes filmées (qu’ elles soient faites d’animation ou réelles). La documentation est donc essentielle pour la crédibilité de votre scénario. Le but à atteindre est d’écrire du vraisemblable pas nécessairement du vrai.

Toute fiction vous emporte dans des mondes transposés qu’ils soient réalistes, fantaisistes ou fantastiques. Plus vous êtes loin du réel, plus les repères que vous offrez deviennent des éléments de crédibilité. Alors on peut être fou, oui, si l’on a préalablement défini les codes de cette folie.

Le métier de scénariste c’est aussi  une capacité et une habileté à gérer une forme de vérité acceptable et acceptée par le spectateur.

4. La narration

Le déroulé de l’histoire doit être simple, direct, clair et au présent. On doit pouvoir découvrir rapidement une progression dans l’histoire avec une chute et un dénouement. Le scénario est un outil qui va servir à plusieurs corps de métiers donc il faut absolument veiller à assurer une narration précise afin que tout le monde comprenne bien et puisse se projeter dans votre univers.

“Jean-Michel Basquiat is the art world’s closet equivalent to James Dean” The New York Times. On ne pouvait pas trouver meilleure citation pour faire le parallèle entre peinture et cinéma ! Deux artistes, deux milieux mais tant en commun. Art, cinéma et peinture : des domaines de la création a priori hermétiques dont les passerelles sont pourtant bien concrètes. Depuis la naissance du cinéma en 1895, l’art sous ses formes les plus diverses (peinture, sculpture, photographie, etc.) et le cinéma se nourrissent et s’influencent jusqu’à parfois embrasser les mêmes desseins. Au point que certains critiques en viennent à affirmer que toute l’histoire de l’art est à refaire via le prisme de la pellicule! Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur la question des similitudes de structure entre la peinture et le cinéma. Le rôle et la signification de la composition picturale dans les deux formats

5. La structure

Ne changeons pas une équipe qui gagne ! Depuis Aristote, la structure en trois actes reste la bienvenue. Sans être obligatoirement un gage de qualité, il n’en reste pas moins que cette structure permet d’édifier une architecture cohérente et reconnue de film.

Acte 1 : Introduire et asseoir le contexte

  • Présenter des personnages dans un univers. Le but est de susciter l’intérêt du spectateur.
  • Introduire les conflits, l’élément perturbateur.

20 à 25 % de la durée du film.

Acte 2 : Poser les obstacles et les épreuves 

  • Déterminer les arcs narratifs des personnages.
  • Faire évoluer les personnages pour résoudre le problème.
  • Mettre en scène les obstacles franchis ou insolubles : c’est le nœud de l’intrigue qui doit conduire jusqu’au Climax : point culminant du scénario ou la situation est à son paroxysme.

 60 % de la durée du film.

Acte 3 : Résoudre et dénouer les conflits

  • Montrer la confrontation ultime.
  • Résoudre l’intrigue et les conflits par un dénouement heureux ou malheureux.

15 % de la durée du film.

6. La mise en page

Deux sites font références : CELTX ou FINAL DRAFT pour en récupérer des modèles type.

5 Éléments essentiels pour un scénario de base doivent être mentionnés :

1) En tête le numéro de la scène avec précision du moment de la journée et de l’espace : Jour, nuit ou matin. On peut être plus précis : crépuscule etc…

2) Le descriptif : Que se passe t’il dans la scène ?

3) A droite : nom du personnage qui prend la parole et son dialogue avec une indication (joyeux ou déprimé, triste… qui servira de conseil aux acteurs).

4) Dialogue centré.

5) Les scénarios sont généralement rédigés en police Courier taille 12. Si ceci est bien respecté, chaque page représente environ 1 minute dans le film.

Une fois votre scénario écrit, l’étape ultime reste : note d’intention et le découpage technique.

La note d’intention est un court écrit d’une page environ où vous allez défendre votre film. Il s’agit d’argumenter pourquoi vous souhaitez le faire, quelle intention artistique vous souhaitez apporter à votre projet, en quoi celui-ci est original et quel impact il pourrait avoir.

Le découpage technique est exclusivement réservé à “roulement de tambour »… La technique. On retrouve dessus toutes les indications de plans, d’axes, de mouvements de caméra, et parfois même des indications sonores, le tout pour chaque scène. Ce document vient s’ajouter au scénario pour permettre de donner une vision d’ensemble du film et permet de gagner un temps précieux durant le tournage.

Chez Balsamiq, nous aimons travailler nos scénarios institutionnels ou créatifs avec notre interlocuteur afin qu’il colle au mieux à l’intention du commanditaire !

Cet article a été rédigé par Aubry Bernard le 15/10/2022