Moi, Albane De Marnhac, 28 ans, photographe.
Aujourd’hui, rencontre avec Albane De Marnhac une photographe de talent qui, depuis 2015, accompagne les familles et les couples dans leurs histoires. A la fois témoin des évolutions des familles qu’elle suit et depuis peu mentor des nouvelles générations de photographes, Albane est un vraie créative toujours à la recherche de nouveauté tout en conservant une touche très picturale empruntée à ses artistes peintres préférés. Son travail repose sur une attention toute particulière sur le clair obscure, le contraste et la mise en scène de la lumière. Bienvenue dans l’univers d’une des talentueuses collaboratrices de Balsamiq !
Hello, peux-tu te présenter ?
Bonjour, je suis Albane photographe professionnelle à mon compte depuis bientôt sept ans ! Je suis spécialisée en reportage de mariage et de famille. J’habite en région parisienne et j’ai 28 ans.
Pourquoi as-tu eu envie de faire de la photo ? Famille de photographes ? Une expo, une pochette d’album ou un artiste?
J’ai un passif de dessinatrice de portraits, et je les réalisais à partir de photos que je trouvais dans les magazines ou dans les livres d’histoire et d’art. J’ai voulu essayer de rendre le réel au plus juste, et deux médiums pouvaient me convenir : la photo ou la vidéo.
Bien que grande cinéphile, le médium de la photo me parlait plus pour partager la vision que j’ai de ce qui m’entoure et me touche.
J’ai eu la chance d’être élevée et éduquée dans une famille qui m’a appris à découvrir le beau mais surtout l’histoire qui s’attache au gens et aux objets. C’est quelque chose qui se retrouve beaucoup dans mon travail.
Quelle leçon tires-tu de tes premiers clichés aujourd’hui s’il y en a une ?
Certains clichés me rendent fière. D’autres pas du tout ! Mais à postériori je me dis que c’est une partie de mon travail que de regarder l’évolution de mes images. J’y reviens d’ailleurs assez souvent pour ne pas perdre la fraîcheur de mes débuts.
C’est bien car ça permet de comprendre et de voir qu’on a progressé, mais il faut aussi s’en affranchir pour retrouver une certaine liberté.
Il y a énormément de candeur dans les premières photos que j’ai faites, beaucoup d’erreurs aussi. Et c’est toujours quelque chose que je garde en tête aujourd’hui, garder la candeur et la fraîcheur des débuts !
Quelles ont été les étapes de ton parcours pour en arriver où tu en es aujourd’hui ?
J’ai fait un bac littéraire, puis un an en commerce international. Le commerce ne m’a pas vraiment plu, mais il m’a donné les clefs pour monter mon entreprise.
J’ai ensuite fait un master en lettres éditions média et audiovisuel à la Sorbonne. J’ai lancé mon entreprise en deuxième année d’études, à 21 ans.
J’ai été à mi-temps pendant quatre ans, et ça fait désormais trois ans que j’en vis à temps plein.
C’est un métier que d’être cheffe d’entreprise, et c’en est un autre d’être photographe.
Allier les deux à été un vrai challenge, et j’ai pris un risque car j’étais auto-entrepreneur et encore étudiante.
Quelles sont tes influences artistiques ?
Je suis très inspirée par les peintures et l’histoire de l’art de manière générale. Je trouve que la peinture est magique lorsqu’elle reproduit la lumière avec tant de soin et d’émotion. Les grands peintres de l’école flamande sont pour moi des références absolues, de même que Turner et Caravage. Les sujets y sont souvent assez dramatiques, mais il y a toujours une touche de lumière qui met en exergue la notion d’espérance que je trouve importante !
En terme de photographe, je cite les plus grands parmi lesquels Depardon, Vivian Maier, Cartier Bresson. Et dans les photographes plus contemporains j’aime énormément le travail d’Alex Webb et de Théophile Gosselin. Ce sont eux qui m’ont fait découvrir la puissance de la couleur et des ambiances.
En photographie de portrait j’aime énormément le travail de Solenne Jakovsky qui produit des images sincères et naturelles.
Comment est-ce que tu décris ton style ?
Mon style est assez contrasté et rejoint beaucoup la vision que j’ai de la vie ! Je n’ai jamais aimé les cases, et le concept de bien et de mal. Il y a cet entre deux où je me place, mes photos ne sont ni trop lumineuses, ni trop sombres.
Comme pied de nez au monde de la photographie de mariage, j’avais eu l’idée de créer le mouvement Brightshadow. Ni trop bright, ni trop d’ombre ! Ça me fait donc parfois rire de voir des photographes qui l’utilisent sans savoir la réflexion qu’il y a derrière !
Mes couleurs sont chaleureuses ( jaune, orange ) et j’aime voir les images comme des petites bulles d’émotion où il fait bon se réchauffer.
Quel est ton processus de création ? Quel est l’élément qui t’inspire le plus ?
Mon processus de création est constant, et ça peut d’ailleurs être assez fatiguant. La lumière est partout et il n’est pas rare que les idées fusent avant même d’avoir su bien exprimer mes émotions ! Je cherche à révéler la lumière que je discerne dans un lieu, chez quelqu’un. Il y a donc toujours pour moi l’idée essentielle d’apprivoiser la matière que j’ai en face de moi. Que ce soit une personne, un lieu, j’ai besoin de ressentir ce qu’il dégage. J’ai besoin d’être en confiance avec mon sujet, et c’est une étape vraiment importante avant que je commence à photographier.
Je dirais que c’est le contraste qui m’inspire plus que la lumière en elle-même. Le contraste met en avant des tensions dans l’image, qu’elle soit définie ou non et c’est quelque chose que j’aime beaucoup capturer. Ce petit instant presque parfait, et hop, un élément vient contrebalancer cette première impression.
Quel est l’effet que tu cherches dans tes photos?
Je cherche à éveiller le spectateur au beau tel que je le vois et le conçois dans ma vision du monde. Le beau peut se trouver partout, et je n’aime d’ailleurs pas à juste titre les choses parfaites. La perfection de l’image ne m’a jamais attiré, et ce qui me captive ce sont les failles, les aspérités, les petites fêlures qui font toute la beauté d’un lieu ou d’une personnalité. J’aime créer des images joyeuses qui rappellent qu’il y a énormément de bonheur à vivre , et qu’il faut le vivre maintenant ! L’instant présent est précieux, et le capturer m’en fait rendre compte d’avantage.
Le success goal ultime, ce serait quoi pour toi ?
Je serai très heureuse de continuer à vivre de la même façon qu’aujourd’hui avec ma famille et mes amis !
Si tu n’étais pas photographe, que ferais-tu ? Toujours dans le domaine artistique ou bien totalement autre chose ?
Je pense que j’aurai quand même fait un métier artistique ou créatif au service de quelque chose. Le métier de fleuriste m’a toujours beaucoup fait rêver !
Quels sont tes prochains projets ?
Après sept ans d’expérience je me sens enfin légitime à proposer des cours photos et des accompagnements pour les jeunes photographes qui souhaitent se lancer. J’ai toujours beaucoup aimé transmettre et cette année , j’ai envie de me concentrer sur la partie éducation !
Le monde de la photographie est très compétitif, qu’est-ce que tu pourrais offrir comme conseil à un photographe en herbe ?
L’entourage est très important et je pense qu’il est nécessaire de savoir cibler nos proches qui sont en mesure de nous prodiguer de vrais conseils !
Tant au niveau de l’image que sur l’aspect entrepreneurial.
On dit beaucoup de soi à travers ses images, parfois sans s’en rendre compte . Et qui peut mieux décrire la personne que l’on est si ce n’est les gens qu’on aime !
Retrouvez le travail de notre photographe de talent, Albane De Marnhac sur son instagram ! Besoin d’approfondir vos notions en composition picturale? Il n’y a pas que les photographes qui empruntent à la peinture. Si vous voulez en savoir plus allez faire un saut sur notre article qui traite du lien entre le cinéma et la peinture !
Et si votre prochain projet est de prendre en photos vos collaborateurs, n’hésitez pas à nous contacter ! Balsamiq prend tout en main pour vous apporter une solution sur mesure !
Cet article a été rédigé par Aubry Bernard le 01/05/2022